Inédit- Inédit- Inédit- Inédit- Inédit- Inédit

Emile Simon - imprimeur lithographe à Strasbourg

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Une étude inédite de l'historien Dominique LERCH de 2020

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L'imagerie Wentzel - D. Lerch 1975

 

 

 

 

 

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Un éccrivain lithographe

LA LITHOGRAPHIE : un procédé d'impression à plat

L'invention de la lithographie par Aloys Senefelder date de 1796. Jusque là, les procédés de gravure étaient soit en creux, soit en relief.
Dans le procédé de gravure sur bois, l'encre se dépose sur les reliefs du bois gravé, il suffit de presser la feuille de papier sur la surface pour obtenir un exemplaire imprimé.
Dans le procédé de la gravure en creux, la taille-douce, c'est le contraire, le motif est gravé dans le creux, l'encre s'y dépose et une forte pression force le papier à aller chercher l'encre dans les creux.

La lithographie procédé d'impression à plat repose sur le principe de répulsion de l'eau et de la graisse. On dessine sur une pierre calcaire non poreuse à l'eau, à l'aide d'un crayon ou d'une encre grasse dite lithographique. Les parties non dessinées sont recouvertes d'une solution de gomme arabique légèrement diluée d'acide nitrique. On laisse agir jusqu'à ce que la pierre n'émette plus de bouillonnements, on essuie et on passe une solution de gomme neutre. La graisse du crayon lithographique et le calcaire se sont combinés, formant une pellicule très adhérente délimitant les zones imprimées. Les pores de la pierre s'ouvrent sous l'action de l'acide fixant la gomme neutre qui retiendra l'eau. Après avoir laissé reposer la pierre, on lave à l'eau l'excès de gomme et à l'essence l'excès de graisse, on laisse sécher. La pierre est alors mate dans les blancs gommés et brillante dans les gras.

Pour faire les essais de tirage, on mouille la pierre, on encre le rouleau qu'on passe régulièrement sur la pierre. L'encre grasse se dépose sur les parties dessinées, grasses.
Le Manuel de la lithographie de Senefelder paraît en 1818 à Paris,
Senefelder a entretenu avec la France des relations privilégiées, en particulier avec le mulhousien Geoffroy Engelmann et Lasteyrie qui ont très largement contribué à la diffusion de cette nouvelle technique d'impression

Vidéo réalisée par le Musée Soulages

 

La lithographie en couleurs

La lithographie en couleurs correspond à une superposition des zones colorées.

L’artiste utilise pour chaque couleur une pierre séparée. Après avoir cerné sur un papier calque les plages de couleur, il transfère celles-ci sur une pierre en procédant au repérage.

Lorsque le dessin est achevé, chaque pierre est encrée de la couleur appropriée et tirée tour à tour sur la même feuille de papier. L’ordre de tirage doit être soigneusement choisi. Un repérage précis est nécessaire. Il est obtenu dans la plupart des cas par des trous d’épingles et des petits rectangles dessinés.
La mise au point de la composition et sa mise en couleur passe par des épreuves d’essais ; lorsque celles-ci sont conservées, comme c’est souvent le cas chez Toulouse-Lautrec, elles permettent de comprendre l’évolution du travail et les différentes recherches.

Quand on dispose d'une presse plate (mécanique) on peut imprimer les différentes couleur en laissant la pierre en place et entre chaque couleur on va effacer, dégraisser, dépréparer la pierre pour que l'artiste puisse dessiner la la couleur suivante. Le "fantôme du dessin" l'aide à dessiner la couleur suivante. La pierre est ensuite re-préparée et imprimée. -A.H.